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29/06-10/07 1964 jmo

juin-juil 1964 Calanques avec Anfoy et Schmull. Escalades et bains

926-927

Photo Le plus courageux c'est bien papa Schmull

Calanques 1964, du 29 Juin au 10 Juillet 1964.
Equipe : François, Schmull et Jean.
Véhicule : 2 CV (1-DV-64) tirant une remorque.

Lundi 29 Juin 1964 – Voyage en 2 CV jusqu’aux Calanques.

Le voyage est fait d’une traite avec une vaillante 2 CV chargée de
trois personnes et tirant une remorque bondée. La route a été
relativement calme, je n’ai pas le souvenir de combats avec des
camions comme la dernière fois. Nous nous perdons parfois dans
certaines villes, mais sans perte de temps notable.
Premier arrêt à Sètes où nous nous baignons, premier contact avec la
Méditerrannée. Puis nous allons casser la croûte sous les remparts
pittoresques d’Aygues-Mortes.
Arrivés en soirée sur le plateau d’En Vau nous faisons un vrai repas
autour de la roulante et dormons en plein air après avoir été mis en
joie par le litre de vin ingurgité !
Schmull est terrifié par la sècheresse et prétend qu’il n’arrive pas
à rester isotherme ! Mais il se rassure avec l’énorme bidon qu’il a
amené et sa tapette à mouches !
Le pauvre Schmull, prêt à croire n’importe quoi, a été notre tête de
Turc à François et moi durant tout le séjour.

Mardi 30 Juin 1964 – Calanques, Installation. Où est passée la bille
? Cartes postales.

Après avoir lentement émergé d’un sommeil réparateur nous plions
les affaires et partons à la recherche d’un emplacement de bivouac.
Nous en trouvons un chouette, non loin de celui de l’an dernier
utilisé lors de notre visite, François et moi. Ce dernier est intact,
laissant l’impression qu’il a été abandonné il y a quelques jours
seulement. Magie de la sécheresse qui fait tant peur à Schmull.
Chez nous ce coin serait (re) devenu un roncier plein d’orties.
Musique, farniente, petites causeries perturbées par le cri des
mouettes sinon rieuses du moins criardes, soleil de plomb, un peu
d’air pour climatiser. Presque la perfection… s’il n’y avait des
taons – ce qui est nouveau pour moi dans les Calanques. Changement
climatique ? Je ris.
Avant d’aller faire des courses à Cassis, nous tenons, François et moi,
à aller en grande cérémonie à la Pointe Cacao pour faire trempette mais
surtout pour prendre des nouvelles de la bille que nous avions placée
dans la falaise. Mais nous ne la retrouvons pas. Disparue en un an ?
Volée par un oiseau bien qu’elle soit bien cachée ? Ou une autre bestiole
comme un lézard ? un loir ? un écureuil ? ou un con d’humain ? Mystère.
Cela ne nous empêche pas de nous baigner dans une eau assez bonne avec
un Schmull qui batifolle comme une baleine.
Une pensée pour les étés heureux passés ici à camper en famille –
l’emplacement de camping est lui aussi tel que nous l’avons laissé
il y a plusieurs années…
A Cassis nous écrivons les cartes postales pour rassurer les populations
restées « au pays » et courses. Tout cela prend du temps. De retour
au camp vers 21h c’est à moi de préparer le repas suite à la règlementaire
partie de cartes (Cartes du Travail) qui désigne le corvéable et
évite toute contestation ! La soirée est relaxe et mon repas apprécié !

Mercredi 1er Juillet 1964 – Calanques, Du courrier à Cassis.

Retour à Cassis pour acheter du pain et d’autres ingrédients par nous
jugés nécessaires. Et, partis si loin et si longtemps nous avions
donné la poste de Cassis comme adresse locale (Poste Restante). Et,
ô surprise, deux missives m’attendent. L’une provient d’Herr Wick et
elle me fait grand plaisir, l’autre de pap’ (papa) qui m’envoie de
l’argent pour ma fête.
Après la poste visite du port de Cassis. Nous en profitons pour nous
baigner. Retour au camp où le repas prend presque toute l’après-midi,
jusqu’à 17h. Schmull s’empiffre de jambon d’York, et soigne sa rhynite
(pauvre petit rhyniteux) avec moult médicaments, on ne sait jamais…
Nous gonflons la bouée (chambre à air de camion) emportée par François
et descendons à En Vau pour faire trempette, pêcher du « poisson » au
harpon et ramasser des moules.
Le soir farniente avant les « Cartes du Travail ». François dessine des pin-up.

Jeudi 2 Juillet 1964 – Calanques : La belle Suissesse, la Petite
aiguille d’En Vau, la perquise.

Lever tardif. Déjeuner coléreux de François après la partie de cartes
qui l’a désigné. Mauvais joueur. Un couple de Suisses qui cherchent le
chemin d’En Vau viennent aux renseignements. Nous remarquons surtout
la Suissesse que nous nous accordons tous les trois à « trouver très
bien ». Nous la reverrons plus tard en bikini sur la plage d’En Vau et
cela confirmera notre appréciation.
Nous descendons vers 13h à En Vau sur les rochers de la rive Est, à
quelque distance de la plage. Plongeons (Schmull est remarquable dans
cet exercice) et autres trempettes rigolardes. François attrape un
poisson au harpon, puis passe son temps à mater à la longue vue les
minettes qui se dorent sur la plage. Nous testons « El Terrible »,
la grosse bouée bedonnante. Séances photo.
En soirée, la plage devenue déserte, nous allons grimper la Petite
Aiguille d’En Vau. Le rappel est particulièrement grille-fesses !
Notre farniente prolongé à En Vau nous a mis à l’abri d’une perquisition
des pompiers qui sont passés dans la journée. Mais nous ne perdions
rien pour attendre. En pleine nuit un garde surgit du noir pour nous
surprendre. Par bonheur rien n’était allumé… à l’exception de la pipe
que Schmull arbore fièrement en toute innocence (le fait est qu’une
pipe est bien moins dangereuse qu’une cigarette). Déçu de ne rien
trouver de compromettant le garde saute sur Schmull et lui colle
un PV. Pas de chance pour le pauvre Philippe qui avait perdu sa pipe
depuis trois jours et venait de la retrouver ! [Il ne fumait pas la pipe
avant de connaître les Fougère]. Le verdict est sans appel : il faudra
décamper demain.
Comme tous les soirs maintenant le hasard des cartes me désigne
pour préparer le repas. L’enthousiasme pour cette activité n’est
pas au plus haut depuis la visite du garde que nous imaginons
planqué vicieusement dans un buisson voisin dans l’attente du
flagrant délit imparable. Je m’exécute néanmoins avec une pointe
d’inquiétude en allumant le réchaud pour préparer la tambouille.
Comme rien ne se passe nous nous enhardissons à allumer une
bougie et même à fumer nos pipes ! Un fonctionnaire, la nuit, ça dort !
Nous nous sentions bien installés et déjà il faut partir.
Dernière nuit dans ce havre de paix à la belle étoile. Mais
si le plouc de service croit que nous allons rentrer dans nos peinates
il se trompe ! Nous ne dormons que d’un œil néanmoins.

[Incise : en avril 1959, dans la forêt de Lazerque en vallée d’Ossau
couverte de feuillus encore dépouillés de leurs feuilles, sous une
pluie battante, un garde-champêtre est venu nous chercher noise
parce que nous avions réussi avec le plus grand mal à allumer
un petit feu, quasiment un feu de détresse, pour sécher nos
affaires complètement trempées après plusieurs jours d’intempéries.
Bien sûr, ce règlement est appliqué aveuglément dans toutes les
forêts de France et de Navarre, qu’elles soient combustibles ou non].

Page 455 du Carnet II

Vendredi 3 Juillet 1964 – Calanques : déménagement/aménagement.

Eh oui ! Il faut déménager. Nous mettons un bon moment à nous décider.
Vers 14h nous nous décidons à remuer un peu et transférons nos affaires
dans une baraque en ruine, où plutôt dont la contruction a été interrompue.
Il y en a plusieurs sur le plateau. Nous ne réalisons pas à cette époque
notre bonheur que ce lotissement n’ait pas été réalisé. Pas viable sans
doute au moment où il a été entrepris. Pas de permis de construire
peut-être. [Aujourd’hui nous sommes dans un parc national protégé].
Au passage nous aidons une famille en 4 CV, complètement perdue, la bagnole
enlisée dans les cailloux et n’arrrivant pas à s’en sortir. Nous
y gagnons 500 balles !
Nous allons ensuite prendre un bain plein de douceur à la Pointe
Cacao. En rentrant au camp-maison en ruine nous faisons une pause
Café-Coca-Cola au sympathique bar de Port-Pin qui est toujours là. [Il
fut détruit lors de l’instauration du parc national – le lieu est devenu
lugubre.]. Je n’ose pas demander ce que devient Maya, jeune et lascive
sirène des lieux au début des années 60 et dont le père était propriétaire
du bar. La première fois que je l’ai aperçue (et qu’elle m’a aperçu)
c’était il y a 8 ans déjà. Sans doute mariée et, comme chante Brassens,
mère d’une marmaille braillante et de sirène devenue matrone. Dans
la vie la poésie et le romantisme sont des valeurs hautement fugaces,
juste faites pour nous piéger…
Nous regagnons ensuite rapidement le plateau d’En Vau, vérifions que
les Suisse sont toujours là, et attaquons un repas non stop jusqu’à tard…

Samedi 4 Juillet 1964 – Calanques : visite de la Grande Candelle.

Lever prompt (!) à 10h. Un saut à Cassis pour faire quelques courses.
J’envoie une carte à Chantal.
Nous avons envie de voir la Grande Candelle de plus près. J’ai le
souvenir de la première visite de cette dernière avec mon père. Nous
avions gravi l’arête de Marseille, belle escalade aérienne de difficulté
raisonnable. Un must.
Pour cela nous prenons la route Cassis-Marseille jusqu’au Col de la
Gineste (nous y étions déjà venus l’an dernier, François et moi).
Du col nous partons à pied rejoindre la Candelle. Au pied de cette
dernière nous tombons sur un couple sympa d’Allemands. Le mari fait grimper
Schmull puis nous prête sa corde pour faire le rappel du retour.
Nous montons ensuite sur le Candellon d’où la vue sur les nudistes du
bord de mer dans la calanque de Sugiton est sans pareille… avec la
longue vue de François.
Retour au col de la Gineste sur un chemin écrasé de chaleur. Au col
il y a du brouillard ! Nous retrouvons le couple allemand auquel nous
offrons à boire.
Nous allons finir la journée à la Pointe Cacao (décidément !). Un
pêcheur y officie. La mer est agitée.
Ce soir les cartes désignent Tante Semoule (Schmull) pour faire le repas.
Une petite pluie nous rafraîchit en début de soirée. Brouillard
à la Gineste, pluie sur le plateau d’En Vau, que nous réservent
la nuit, et le lendemain ?

Page 456 du Carnet II

Dimanche 5 Juillet 1964 – Calanques - Messe et débauche artistique.

Hier soir, au moment du repas, quelques gouttes. Boaf ! c’est rien,
ça passera, il ne pleut pas dans ce pays c’est bien connu. Mais vers
4h du matin tout se gâte pour de bon et d’horribles trombes d’eau
s’abattent sur nous et nous trempent jusqu’aux os. Chacun se terre
comme il peut. François, proférant des jurons affreux, part se réfugier
dans SA voiture et ne nous invite pas, Schmull et moi. Nous pataugeons
dans une véritable piscine et attendons, stoïques, le lendemain matin 9h pour nous lever.
Le soleil est revenu, nous pouvons faire sécher les affaires. Une bonne
partie de la matinée est occupée par le dépannage de Marseillais
enlisés dans les cailloux comme ceux de la 4 CV l’autre jour. Leur
voiture, une Simca, a calé et ne redémarre pas. Il nous faut du
renfort, et à 12 nous arrivons à sortir la Simca de la profonde ornière
où elle gisait. Nous avons droit à un Coca glacé en récompense.

Ensuite, devoir religieux oblige, François doit assiter à l’office du
dimanche dans une église. Nous filons donc vers Cassis [je me demande
encore pourquoi j’ai fait partie de l’équipée] et nous sommes bloqués
par des embouteillages monstres. A croire que tout Marseille vient à
Cassis le dimanche. Total, l’office est presque terminé lorsque nous
entrons dans l’église. En 10 minutes c’est plié. Nous faisons quelques
courses dont un achat de lignes pour pêcher et rentrons au camp. Là aussi
nous voyons que c’est dimanche, ça grouille de Marseillais.
Notre repas du dimanche est amélioré par un rosé de Cassis. Nous procédons
ensuite à un aménagement artistique ainsi qu’utile du camp constitué
de quatre murs sans toit. Nous commençons par installer la tente et les
artistes François et Schmull laissent libre court à leur inspiration
artistique et dessinent des pin-up sur les murs avec du charbon de bois.
Cet endroit est ainsi devenu privé, c’est chez nous ! Et personne
ne devrait pouvoir rentrer sans notre permission. Nous l’appelons « notre bunker ».
Le soir c’est à François de faire la tambouille. La pluie remet ça en
sourdine, mais nous sommes parés !

Page 457 du Carnet II

Lundi 6 Juillet 1964 – De l’art à la pêche au gros

Lever tardif. Les artistes, surtout François, continuent à donner
libre cours à leurs inspirations du moment : Schmull avec une petite
icône religieuse près de son lieu de repos, ou avec le dernier fauve
des Calanques, un garde-flic, et François avec des pin-up à poil
grandeur nature tout à fait suggestives.
Un peu de mécanique aussi. Les chemins pierreux ont quelque peu
cabossé les jantes de la 2 CV. Elles sont redressées à grands coups de marteau.
Le déjeuner dure tant que le soleil est trop haut, c’est à dire
longtemps. Puis nous gagnons la Pointe Cacao pour tester les lignes
achetées à Cassis. Le plus grand poisson attrapé doit faire 5 cm.
Heureusement que j’arrive avec mon sac de moules ! Ces occupations
nous mènent au crépuscules et le retour au camp est, une fois de plus,
tardif. Le jeu de la sélection par les cartes est tendu : je « gagne »
le droit de composer et faire le repas : radis, …(illisible), soupe,
moules, poisson ( !), fesses de Schmull ! ( ?).

Page 458 du Carnet II

Mardi 7 Juillet 1964 - Les dons de plongeur de Schmull. L’armée débarque.

Comme d’habitude lever tardif. Nous allons à Cassis et, ce faisant, nous
ramassons une auto-stoppeuse pour tenir compagnie à Schmull sur la banquette
arrière. [Je n’ai pas noté ce que nous étions allés faire à Cassis].
Une fois de plus nos libations au camp nous mènent jusqu’à 17-18h. Le plus
dynamique, Schmull, part en avance pour pêcher à En-Vau.
Nous le rejoignons en empruntant un raccourci. Baignade et plongeons. Schmull
nous gratifie d’un plongeon titanesque, immortalisé sur une photo. Puis
il se met à roder autour d’un bateau qui héberge de superbes naïades,
apparemment en famille. Il va falloir le tenir le Schmull !
Dans la soirée des militaires en exercice envahissent le plateau. Leur
lieutenant tient à nous rassurer avec des mots polis. Nous espérons
qu’ils ne viendront pas investir notre « bunker » ! Veillée tardive pour nous trois.

Mercredi 8 Juillet 1964 – En-Vau : escalade du Doigt de Dieu.
4h du matin : je suis réveillé par un magnifique lever de soleil…
Après le petit déjeuner nous portons nos pas vers le Doigt de Dieu,
aiguille emblématique de la calanque d’En-Vau. Son escalade est belle
sans être trop difficile. Arrivé au sommet de l’Aiguille je n’arrive pas
à avaler la corde qui s’est prise dans une fissure. Schmull remonte
au camp chercher la seconde
corde. Pendant ce temps je prends un long bain de soleil et peut
observer une intense circulation de bateaux dans la calanque.
François part donc en tête pour me rejoindre et en bave et se
fait suer pour grimper la longueur. Il se venge sur Schmull
qu’il engeule comme du poisson pourri pour l’aider à grimper.
L’effet méritoire des imprécations est que l’oncle Pédur
(autre sobriquet de Schmull) arrive sans trop de problèmes et
sans roupéter. Puis rappel pour tout le monde.
La bouffe à préparer c’est encore pour moi. Puis glandouillestyle !
C’est la dernière soirée à En-Vau, au bord de l’eau. Soleil,
cigales, odeur des pins, paysages magiques, l’eau bleue de
la mer provoquent la nostalgie du départ. Je perds ma pipe
sur le chemin du retour. Nous repérons une bouée noire dans
une falaise, accrochée à un arbre. Vérifications faites, ce
n’est pas la nôtre El Terrible.
C’est encore à moi de faire le repas de ce soir. J’en viens
à me demander si les cartes ne sont pas pipées ! Avec mes deux
ostrogoths de copains tout est possible. N’ont-ils pas inventé
une célèbre chanson d’actualité par Henri Salvador à la radio
pour me faire courir pieds nus dans les cailloux pointus et
brûlants ? [La chanson est « Zorro est arrivé hé hé » et nous pliait de rire].
Contrecoup ou réplique de l’engueulade magistrale de cet après-midi,
Schmull se montre, comme un gosse, particulièrement insupportable
en ce dernier soir dans
les Calanques. Elle est mise au lit manu militari après une bonne
fessée, la tante Semoule (autre sobriquet de Fauville-Schmull).
[On va finir par nous prendre pour un club de pédés !].

Page 459 du Carnet II

Jeudi 9 Juillet 1964 – Adios Calanques, bonjour Caroux pourri !

C’est donc le jour du départ. Lever tôt pour profiter d’un plouf
à En-Vau et vaincre le sortilège du départ nostalgique d’hier soir.
Nous faisons visiter à Philippe

le vallon qui conduit à la plage d’En-Vau afin qu’il puisse admirer
ses richesses. Nous remontons par un sentier qui part du vallon.
Premier arrêt à Cassis pour la Poste et quelques courses et en avant
pour le Caroux et ses parois granitiques vantées dans une revue de
montagne. François conduit bien et nous arrivons sans encombre à
Bédarieux. Nous y faisons quelques courses. Ce n’est plus Cassis !
Et, mauvaise pioche, afin d’être au plus près des supposées parois,
nous grimpons à plus de 1000 mètres pour poser la tente. Aucune paroi
à l’horizon. Le brouillard et un vent glacé nous font battre en retraite
du côté de Combes, beaucoup plus bas. Nous campons dans un bosquet battu
lui aussi par un vent glacial. Maudit pays. Nous pensons qu’il a même gelé
durant la nuit. Elles sont bien loin les merveilleuses Calanques ! Cette
idée de Caroux était une idée pourrie. Nous aurions mieux fait de passer
par le beau et calme Lubéron qui abrite des magnifiques parois qui
deviendront célèbres 20 ans plus tard ! [voir le film de La vie au
bout des Doigts avec Patrick Edlinger].

Vendredi 10 Juillet 1964 – Du Caroux à Pau sans problème.

Contre toute attente la nuit sous la tente battue par les vents ne
fut pas trop mauvaise. Rien à voir avec la nuit calanquaise sous
des seaux d’eau !
Au matin l’heure du réveil fut sonnée par l’écroulement de la tente
sous les coups de boutoirs du vent. Petit déjeuner sympa et en route
jusqu’au soir sans la moindre panne ni incident. Bravo François !
Arrivé à Pau je retrouve Bruno à El Patio |Pourquoi n’y serait-il
pas ?]. J’apprends aussi, pour ne pas changer, qu’il y a tout un tas
d’histoires en cours. Je ne suis pas pressé d’apprendre lesquelles.

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