Photo : Paillasse typique d'un chercheur chimiste des LCP très occupé

1967jm : 25 ans-26 ans – Travail à mi-temps à la SOBEP jusqu’en Avril.
Puis CRP à temps partiel, en remplacement d’un glandeur qui dormait
dans les placards, P. B.. Ref.
A partir d’Avril, donc, je rentre au CRP (SNPA) en tant qu’HOT, à temps
partiel, ce qui me permet de faire de la recherche (Photochimie) tout
en terminant mes études à la Fac de Pau. (Je pense que ce statut hybride
et très profitable pour les étudiants est l’invention d’Inchauspé. Séris
ne m’a jamais présenté à Inchauspé. Oubli, calcul, mépris, méfiance, négligence ?
Obtention de la Maîtrise de Chimie en Juin.
Conseil de Révision Militaire à Limoges. Chance, je suis réformé
(chératocône à l’œil droit). Je peux poursuivre mes travaux de thèse.
J’avais bien fait de mentir à Séris sur la durée de ma disponibilité
lors de notre première entrevue.
En Décembre je deviens Ingénieur-thésard de la SNPA sur proposition
de JL Séris, satisfait de mon travail, avec Elisabeth Poquet comme
Maître de thèse. C’est le résultat de mon travail au CRP sur les
amines et de l’aide que j’avais commencé à dispenser aux recherches
« corporate ».
Inscription à la Faculté des Sciences de Bordeaux-Talence pour
préparer un DEA de Chimie Physique, indispensable lorsqu’on
projette de présenter des travaux de thèse. Début des voyages
à Bordeaux tous les lundis, d’abord en voiture, puis en train.
Déjeuner à midi chez Anne et François qui vient me chercher
en 2 CV. Un vrai bonheur. Je retourne à la Fac à pied en début
d’après-midi en pensant à la chance que j’ai et en espérant
réussir l’examen du DEA, dans le cas contraire je perds tout
(ce qui arriva à un ingénieur-thésard, Bouchet, avant moi. Je
suis les cours avec des étudiants de la Fac de Pau dont Marguerite
X (nous révisions ensemble dans le train qui nous menait à Bordeaux)
et une vietnamienne qui travaille chez Séris, Duong Thi Thui Tien,
très sérieuse (elle est fiancée à un autre vietnamien, ingénieur
aux LCP, Huyn Chang Trung, plus sérieux tu meurs (il est venu voir
où j’habitais avant le premier voyage à Bordeaux en voiture).
Nous aimions plaisanter sur les errements de la grande société
qui nous employait. Un autre vietnamien, embauché par Inchauspé
traînait par là, dans les LCP : Ho Dac Ngia, un faux rigolard.
Maïté et Robert divorcent. Maïté est viré d’El Patio et va habiter
au 7ème étage d’une résidence (Antinea) de l’Avenue Jean Mermoz (n°200)
à Pau (très modeste : une chambre, un séjour avec balcon, petite
cuisine et salle d’eau, appartement meublé avec les meubles de 1938
de la petite maison) et y restera jusqu’à sa mort en décembre 1992.
Dans l’intervalle elle tenta de se suicider en projetant de se jeter
dans le gave depuis l’un des ponts de Pau. Elle fit le parcours, à pied,
mais ne s’y est pas résolu, le fait de marcher lui ayant remis
l’esprit à l’endroit.
Arudy
Montagne
Autre