photo sharing and upload picture albums photo forums search pictures popular photos photography help login
Jean M. Ollivier | all galleries >> Galleries >> Black & White delight > Rêve d'une nuit sans lune. Conte persan.
previous | next

Rêve d'une nuit sans lune. Conte persan.

..... rentré tard chez lui après une dure journée de travail, l'homme, l'ours,
le sauvage, le maître des lieux comme vous voudrez, ne remarqua qu'un instant
l'attitude inhabituelle de ses animaux protecteurs et favoris. Point du sifflet
de bienvenue, de joie et d'admiration de son mainate favori Coco, ni du cri
lugubre et guttural de son compère CloClo, le Clotaire des mainates. Pas non
plus la caresse de la tête de Drac, le grand loup canadien ramené par son ami
Joé. Et que fait donc Eglantine, la grande et belle chouette, d'habitude perchée
à cette heure sur la porte entr'ouverte qui donne sur l'escalier qui monte aux
appartements ? Thérèse, la chatte favorite n'est pas là. En cela rien que de très
normal, quand on sait qu'elle est très jalouse. Mais alors, ce qui est extraordinaire,
ce sont les néons de l'aquarium, d'habitude tous à la "fenêtre" quand le maître rentre,
et qui, ce soir, lui tournent le dos avec ostentation et des airs de mépris.
Il se passe quelque chose ici, il y a peut-être quelqu'un...

Ô magie, il y a quelqu'un, disons quelque chose, là, posé sur le lit défait.
Interloqué, le maître commence par quitter ses babouches pour se donner une
contenance, se lisse la barbe, dubitatif. Quelle est cette pure merveille,
cette liane aux formes exotiques mais aussi érotiques, aux hanches formées
descendant sur des fesses radieuses appelant les caresses, à l'opulente
chevelure noire s'étalant sur des épaules qui réclament le baiser. Est-elle
nue cette longue beauté alanguie ? Sans doute à l'évidence, mais est-elle
vraiment nue elle si belle, avec ce teint cuivré qui la pare de
toutes les séductions ?
Tout dans cette apparition subjugue l'habitant des lieux qui même en rêve,
n'avait contemplé pareil miracle de la nature, un aboutissement aussi
accompli de l'évolution flirtant avec ce que l'on peut penser être la perfection...
"Tu es bien celle-là ?" parvint-il à articuler. Dans un ondulation furtive et
harmonieuse la forme parfaite découvrit une poitrine juvénile aux petits seins
durs et émouvants, que l'une de ses fines mains effleurait, tandis que l'autre
se tendait vers l'homme debout au pied du lit. "Je suis ta lolita, prononça
la bouche carmin s'ouvrant sur de petites perles rares, et je me donne à toi".
Et, nu et tout contre elle, il entreprit de contempler activement ce sublime
cadeau du ciel, au parfum si captivant, à la peau douce et moirée, aux formes
affolantes et réagissant si pleinement aux caresses de sa main. Il enfouit sa
tête dans son immense chevelure capiteuse et respira longuement son odeur.
Il lui donna en passant un baiser sur les lèvres et ses mains doucement partirent
à l'aventure sur ce corps que son désir ne cessait d'embellir, si cela était
possible. Ses lèvres aussi goûtaient le nectar de cette peau de rêve. Des épaules
aux aisselles, sous les bras et dans le cou, il téta les seins avec délicatesse
sans lui faire mal tout en caressant son ventre plat, sa petite toison drue à
l'orée du paradis interdit. Elle laissait faire et même elle apprécia quand il
lui prit chaque fesse dans chaque main et qu'il laissa courir sa bouche tout
le long de son corps frémissant. Il ne voulait pas aller trop vite vers son
baiser favori, celui des lèvres interdites et que peut-être Lolita
n'accepterait pas. Toucher du bout de la langue ce petit bouton mutin qui
rend folles certaines ou rechercher plus loin le goût sucré de son
intimité plus profonde.
C'est ainsi que portée par les souples pressions des mains baladeuses sur son
corps flexible et obéissant Lolita se remit à genoux, les reins cambrés, la joue
droite posée sur le drap. Il aimait la voir ainsi, offerte et innocente,
véritable tentation incarnée, avec ses fesses adorables posant en majesté,
et offrant au regard ô combien privilégié du visiteur devenu fou d'amour,
le blason mystérieux si bien caché d'ordinaire, le rêve de tous les hommes
qui vouent à la vulve féminine un culte indéfectible. Ce soir il est humide
et apprécie tout à la fois le regard de l'homme, le toucher de ses doigts,
et le doux contact de ses lèvres et de sa langue. L'endroit le plus convoité
du monde il est là, simple, précieux, magique... oui, c'est bien l'Origine du Monde.
Il est tout à la fois objet d'érotisme exacerbé et refuge de celui qui aime
les femmes. Retour aux origines, retour à la naissance, ce bref instant de
notre vie, ce passage obligé, le souvenir doit en être indélébile. Et en même
temps il exalte tout ce qui peut promouvoir l'espèce, il donne mouvement aux
pires sentiments. Malheureux sont ceux qui ne le désirent plus. Ils sont au
bout de leur chemin, aux portes de la mort.
Et pendant ce temps, profitant de la longue contemplation érotique et néanmoins
active, Lolita s'amusait du sexe de l'homme qui avait presqu'oublié qu'il en
était porteur.
Elle lui prenait la tête qu'elle faisait rouler dans sa main avec ses
doigts agiles, et lui procurait le plus grand des plaisirs raffinés en
tenant dans sa pomme très délicatement les bourses plissées par le plaisir
et en caressant en gestes mesurés et amoureux la bête masculine frémissante
et gonflée de désir.
Lui il tenait tant aux fesses de Lolita qu'il revint encore et encore
embrasser, palper, presser, lécher. Il n'en oublia rien. Ni même la petite
rosette si discrète, qu'aller lui dire bonjour relevait là de la violation
de propriété. Il adorait.
Comme il adorait ce qu'il appelait le baiser universel qui berçait les nuits
fiévreuses de son adolescence. Le baiser commençait à un endroit du corps
puis faisait tout le tour pour revenir au même endroit. Toutes les variantes
sont permises, même et surtout les plus licencieuses. Il est un plaisir à nul
autre pareil que de passer des lèvres de la parole aux lèvres de la vie en
passant sous le menton, dans le cou, dans la charmante vallée qui court
entre les seins et en donnant un petit coup de langue au nombril mutin qui
n'attend que cela. Après c'est un grand voyage en Terra Incognita ou presque,
et le retour se fait en grande félicité par le dos de la charmante, pauvre
dos que l'on oublie le plus souvent, pour finir dans les vastes forêts de
sa tête altière.
Tout cela bien sûr n'étaient que préliminaires futiles et libertins, mais si
agréables. Ce qu'adorait par-dessus tout le maître des lieux était tout
simplement de prendre Lolita dans ses bras puissants, de presser son corps
contre le sien, d'essayer de ne plus faire qu'un, son regard capturant les
yeux de son amoureuse. Et de se dire des mots, de laisser parler les bouches,
jusqu'à ce qu'elles ne fassent plus qu'une elles aussi, que les langues se
rencontrent et que les mains courent partout sur la peau de l'être aimé....
Et puis tout recommence. La nuit ne suffit pas. Après le rayon de lune, c'est
un rai de soleil qui vient faire chatoyer la toison auburn et faire briller
quelque perle d'amour...


other sizes: small medium large original auto
comment | share